Marathon de Nantes : injured...
Dimanche 21 avril 2013 : Pas de 3è record perso en 2013. Ce matin, mon corps a lâché prise au 33e km, après 2h31 d'effort. Le temps était superbe avec un soleil seul en scène, un vent aux abonnés absents et une fraîcheur matinale marquée mais pas désagréable. Avec ma trifonction, recouverte d'un sac poubelle le temps d'un échauffement de 15 ', je suis confiant. La nuit s'est bien passée et après avoir avalé un gatosport et pris un Imodium, je suis prêt. Aucune alerte concernant ma péripétie plantaire. Ouf!
A 9h, le peloton s'élance. 30'' s'écoulent avant que je passe la ligne, juste devant le ballon des 3h15. Premier km en 4'34''. Parfait. La suite est une routine que tout marathonien recherche: demi-barre énergétique toutes les 25 ', de bonnes de gorgées d'eau à chaque ravito et le plaisir d'être là et nulle part ailleurs.
10 km en 45'15'' (35'' d'avance). Le semi en 1h36'50'' (8'' de retard). Tout va super bien. Je déroule, le public est de plus en plus nombreux. Ca occupe bien l'esprit. 30è km, le mur ? Non, pas encore en tout cas. Je tiens mon allure. Je jubile. Je passe le panneau des 32km. Plus que 10 km! La course commence ... et s'arrête immédiatement. J'aperçois le panneau des 33km, je regarde mon chrono, prends un virage à droite et... pit-stop. Je n'ai jamais été stoppé aussi net dans mon effort. Mon adducteur se tend brutalement, imité par le tendon derrière le genou et, plus légèrement, ma voûte plantaire : Jambe droite comme un i... Je marche, je m'étire, je tente de courir à peine 20m et je comprends que mon marathon n'en sera pas un... J'annonce mon abandon à un bénévole et je coupe le parcours pour rejoindre la ligne d'arrivée en boitant... 35'.
Pas de record donc, encore moins de Sub 3h15. Elle est comme ça, la course à pied : elle joue avec vous, offre des joies, fait naître des espoirs... et reprend tout en un instant. Elle est une éternelle incertitude. Pour s'y épanouir, il faut le savoir d'emblée. Mais les jours où le corps, le coeur et l'esprit sont à l'unisson, alors vous comprenez que tous ces efforts ont un sens.
Rendez-vous donc à Rennes, en novembre, pour un objectif qui ne peut pas être autre que ces fameuses 3h15. Ciao!
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